le blog de l'athénée

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D'hier à aujourd'hui

Saint Jouvet

Posté le : 23 janv. 2015 06:29 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Présentation et historique de l'Athénée

Vous vous baladez dans le 14e arrondissement, dans le sud de Paris. Vous sortez du parc Montsouris et, bloqué par l’enceinte de Hôpital Sainte-Anne, vous tournez à gauche dans la rue d’Alésia jusqu’à croiser la rue de la Tombe-Issoire. C’est l’une des plus anciennes rues de Paris ou, plus exactement, c’est l’ancienne voie centrale de Lutèce : si vous la prenez sur votre droite et que vous marchez longtemps, vous finirez tout droit sur l’île de la Cité.

Vous prenez effectivement à droite, vers le centre de Paris, mais vous arrêterez bien avant la Seine : car juste après être passé sous les voies ferrées du RER B, vous vous retrouvez à longer une drôle d’église un peu coincée sur le trottoir de gauche.

Saint Dominique Paris

(c) Peter Potrowl

Elle n’est pas spécialement belle, mais elle vous amuse : elle ne ressemble pas aux autres églises que vous connaissez. Elle n’a pas de clocher et son style vous paraît plus ou moins romano-byzantin, bien qu’elle ait été construite en béton armé et qu’elle comporte des ornements de type arts déco.

Ce qui vous intrigue surtout, c’est le Saint-Dominique sculpté qui orne le tympan au-dessus de la porte où vous vous êtes arrêté. À bien y regarder, vous trouvez qu’il ressemble à Louis Jouvet, qui fut directeur de l’Athénée jusqu’en 1951. Le sculpteur lui a collé une coupe de cheveux moche à faire pleurer un coiffeur, mais la ressemblance est très nette.

Louis Jouvet Saint Dominique Paris André Bourroux

Rentré chez vous après un passage par la station de métro Denfert-Rochereau, vous apprendrez qu’il s’agit de l’église Saint-Dominique, que sa construction en a été terminée en 1921, que le Saint-Dominique sculpté a été ajouté en 1946, et que son auteur, André Bourroux, avait bien demandé à Louis Jouvet de poser pour lui.

Étonnant, non ?


Clémence Hérout

Coulisses

Et bim

Posté le : 01 oct. 2014 05:43 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Présentation et historique de l'Athénée

L’Athénée est un vénérable théâtre. Âgé de presque cent vingt ans, il a connu des guerres, des émeutes, des travaux de rénovation, de nombreux directeurs et des milliers de spectateurs.

Il a survécu à tout. Tout ? Non ! Car un spectateur doté d’irréductibles bras résiste encore et toujours à la grande douceur :

Athénée trou mur porte



C’est vrai que les portes permettant d’accéder à la salle ne sont pas pratiques, mais le mur, lui, ne vous a rien fait. Merci pour lui.

Bon mercredi !

Clémence Hérout

Coup de théâtre

Happy Strapontin

Posté le : 18 juin 2014 06:41 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Présentation et historique de l'Athénée

Comme Le Tone vous l’a annoncé mardi, la remise du strapontin d’or a eu lieu hier.

Les plus vieux fidèles lecteurs connaissent déjà le principe de cette récompense instaurée par Denis, ancien directeur technique du théâtre : l’équipe de l’Athénée élit l’artiste ou le technicien de la saison « le plus » ou « la plus ». La plus quoi, c’est bien la question. Même si c’est en général la personne qu’on a trouvée la plus sympa.
Par exemple, faire une campagne de lobbying actif pour fédérer des voix et ainsi gagner le précieux trophée est disqualifiant. Ne pas dire bonjour ou conspuer l’incompétence de l’équipe de la presse et de la communication qui n’a pas réussi à vous faire interviewer au 20h de Claire Chazal pour votre passage à l’Athénée, aussi (exemple un peu ancien, mais véridique).

L’année dernière, c’est Julie Fuchs, chanteuse lyrique, qui avait gagné la récompense. Gentiment venue remettre le prix 2014 au nouveau récipiendaire, elle a souligné que le strapontin d’or était bien le seul trophée utile et qu’il avait changé la face de son salon, même si le sien avait besoin d’un petit service après-vente (il ne s’ouvre apparemment pas bien).

Car oui, le gagnant du strapontin d’or remporte bien, outre la distinction ô combien honorifique, un vrai strapontin à mettre chez soi. C’est très pratique à remporter quand on est en métro.

C’est Stéphane Vérité, metteur en scène de La Colombe et Le Pauvre Matelot et déjà passé à l’Athénée avec sa mise en scène des Enfants terribles, qui a été élu cette année.

Voici un extrait du discours prononcé par Mano, régisseuse générale de l’Athénée et maîtresse de cérémonie :

« Cher Stéphane, c’est avec une très grande joie que je te décerne au nom de tout le personnel du théâtre de l’Athénée le strapontin d’or 2014 […]. Ce strapontin d’or existe depuis 2007 et vient de la salle, où il a été démonté lors des travaux […] après avoir rendu […] de bons et loyaux services pour les fessiers des spectateurs enthousiastes.
Je suis bien ennuyée, car comment complimenter quelqu’un qui n’aime ni les compliments ni être l’objet de l’attention générale ? J’aurais pu parler de ton amabilité, de ta courtoisie et de ta délicatesse.
J’aurais pu aussi parler de tes spectacles […] qui font partie des plus beaux spectacles que le théâtre a accueilli.
J’aurais pu faire des blagounettes avec ton nom, comme "en vérité Stéphane il est vrai que, sans te mentir, tu es vraiment "le plus" !"
J’aurais pu enfin de chanter une chanson comme je l’ai fait pour Julie Fuchs l’année dernière, mais tout cela t’aurait sans doute fort gêné !
J’arrête donc là pour laisser le soin à Julie de te remettre le strapontin d’or 2014. »

En bon timide, Stéphane Vérité avait préparé un discours de remerciements, dont je vous livre deux extraits :

« Oui c’est extraordinaire, c’est extraordinaire d’avoir pour récompense, le siège supplémentaire, celui qu’on déplie quand on ne peut pas faire autrement, qu’il n’y a plus d’autre solution, le siège en plus, le siège du plus !

Chers votants du théâtre de l’Athénée la distinction m’érafle le cœur, je dis : érafle parce qu’il est difficile de l’accrocher à son revers sans y percer un petit trou.
Moi qui ai évité la Légion d’honneur, fui les palmes, me suis soustrait à tous les ordres existants, voilà-t-y pas qu’on me propose un siège…pliable…décroché de son sol, un strapontin d’or. […]

Alors, je pourrais m’asseoir là, face au vide et convoquer les moments inoubliés de l’Athénée.
Le siège de la méditation…
Parce que les maîtres nous remettent à notre place,
Je la trouve adéquate la place du strapontin.

Alors, merci ! »

 
Les intermittents et précaires eux, continuent à être en colère. Peut-être qu’un lancer de strapontins devant le siège du MEDEF et le Ministère du Travail aurait de la gueule (je cherche des modes d’action créatifs).

Bon mercredi


Clémence Hérout

Coulisses

Boum Crash Bing ( Partie 1)

Posté le : 13 mai 2014 08:47 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Présentation et historique de l'Athénée

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