le blog de l'athénée

Retrouver les billets du blog postés de 2008 à 2018

Ils ont blogué pour l’athénée pendant 10 ans
Pleins feux

Qui me rendra ce que j'ai perdu ?

Posté le : 12 janv. 2011 06:12 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Le Journal d'un disparu

Le Journal d'un disparu, que vous pourrez voir à l'Athénée à partir de demain, a été composé par Janacek sur des poèmes écrits en dialecte valaque (sud-est de l'actuelle République Tchèque).

Ce cycle de poèmes raconte une histoire d'amour entre un paysan et une jeune tzigane et est divisé en vingt-deux parties :

1 - J'ai rencontré une jeune tzigane
2 - La noire tzigane
3 - Des lucioles dansent
4 - Déjà de jeunes hirondelles pépient
5 - Que c'est pénible de labourer
6 - Ohé ! Mes bœufs gris !
7 - J'ai perdu une chevillette
8 - Ne regardez pas tristement
9 - Bonjour, petit Janik
10 - Ô Dieu lointain
11 - L'odeur du sarrasin fleuri
12 - Une charmille sombre
13 - Partie au piano solo
14 - Le soleil monte
15 - Mes petits bœufs gris
16 - Qu'ai-je donc fait ?
17 - Personne n'échappe à sa destinée
18 - Je ne songe maintenant qu'à une chose
19 - Une pie vole
20 - J'ai une jolie aimée
21 - Mon cher papa
22 - Adieu, mon pays natal

Pour vous donner une idée du texte, en voici quelques extraits traduits par Emilia Essora:

5 - « Que c'est pénible de labourer, j'ai si peu dormi, j'ai si peu dormi, et lorsque je m'endormais, c'est d'elle que je rêvais. »

11 - « L'odeur du sarrasin fleuri arrive jusqu'au bois. "Veux-tu voir, Yanik, comment dorment les tziganes?" Elle cassa une petite branche, prit une pierre et la jeta. "Voilà, mon lit est fait", dit-elle en riant. "La terre est mon oreiller, le ciel ma couverture, et les mains, refroidies par la rosée, je les réchauffe dans mon giron." Elle était couchée par terre, elle n'avait qu'une petite jupe, et ma pauvre vertu pleurait à chaudes larmes. »

14 - « Le soleil monte, l'ombre devient plus courte. Oh ! Qui me rendra ce que j'ai perdu?»

21 - « Mon cher papa, comme vous vous trompez, si vous croyez que je prendrai la jeune fille que vous me choisirez. Qui a commis une faute, qu'il expie son péché : moi, non plus, je ne veux pas éviter mon sort. »

On peut consulter le texte intégral et un commentaire de l'œuvre ici. J'ai écrit un billet sur Janacek hier.


Le Journal d'un disparu mis en scène par le ténor Christophe Crapez (que certains d'entre vous avez peut-être déjà vu à l'Athénée dans La Société Anonyme des Messieurs Prudents, Le Docteur Ox, Les Brigands ou L'Opéra de quatre notes) se joue de demain à dimanche !