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Pleins feux

Batterie de photographes - extrait vidéo !

Posté le : 10 mars 2009 08:42 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Presse

La semaine dernière, des photographes (des vrais, du genre à prendre des photos mieux que les miennes), se sont retrouvés au Théâtre pour une séance spéciale organisée par Estelle Laurentin, chargée des relations presse pour l'Athénée, à l’occasion d’une répétition d’En attendant Godot.

Pourquoi une séance spéciale, me demanderez-vous? Et bien parce que si les photographes ne prennent pas forcément beaucoup de place, leurs appareils font, eux, beaucoup de bruit.

La preuve en son et en image pour cette petite vidéo de cinquante secondes qui vous permettra d'entendre le son d'une demi-douzaine de photographes en action face à un spectacle en répétition. Sur scène, les acteurs Gilles Arbona et Thierry Bosc :

(ceux qui ne voient pas la vidéo peuvent cliquer ici pour aller sur YouTube.
Et si une petite barre apparaissant en haut de votre fenêtre vous propose d'installer Flash, dites oui.)


Les représentations d’En attendant Godot sans cliquetis continuent
jusqu’au 28 mars ! Bon mardi.

Pleins feux

Résumé des épisodes précédents

Posté le : 11 déc. 2008 08:03 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Presse

Les Voix d'Olivier Messiaen continue à l'Athénée! Si vous êtes restés chez vous hier, voici ce que vous avez manqué :

1. Une émission sur France Musique en direct de l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet : Le Magazine de Lionel Esparza avec la collaboration d'Emilie Munera.

En partant du bas pour tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, on trouve Emilie Munera, Claude Samuel, Lionel Esparza, Michel Fano, Patrice Martinet et un collaborateur de Lionel Esparza.

 

2. Une interprétation de La Mort du Nombre d'Olivier Messiaen

De gauche à droite : Tiziano Circosta (piano), Gaëtan Tesse (violon), Clémence Olivier (soprano) et Bernard Aguirre (ténor).

 

3. Des extraits des Poèmes pour Mi d'Olivier Messiaen

Toujours Tiziano Circosta au piano, et Sarah Laulan en soprano.

 

4. Les pupitres de l'Ensemble Aréthuse dans l'attente du début du Quatuor pour la fin du Temps d'Olivier Messiaen.

 

5. Les pupitres de l'Ensemble Aréthuse cachés par l'Ensemble Aréthuse après le Quatuor pour la fin du Temps d'Olivier Messiaen.

De gauche à droite : Nicolas Royez (pianiste), Dorothée Royez (violoniste), Christophe Davezac (violoncelliste) et Rozenn Le Trionnaire (clarinettiste).

 

Ce soir, l'Ensemble Itinéraire offre un aperçu de la succession du maître avec Génération Messiaen où, outre ses Oiseaux exotiques, vous pourrez entendre des œuvres de Gérard Grisey, Betsy Jolas et Michaël Levinas.
Avec le Triple Duo d'Elliott Carter, c'est l'occasion de fêter également le centenaire de ce compositeur américain, qu'à part la date de naissance beaucoup de choses séparent de Messiaen.

Bon jeudi en musique!

Perspective

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

Posté le : 28 oct. 2008 09:03 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Presse

En arrivant à l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet, vous trouverez sur votre gauche la caisse où acheter vos billets, sur votre droite le coin "invitations" (là où se trouvait la perruque de vendredi dernier) : dans le monde du spectacle en général, à qui sont-elles destinées? Essentiellement aux journalistes, aux représentants des tutelles, aux mécènes ou aux membres de l'équipe du théâtre. Parfois aussi aux professionnels de la culture, à la femme du metteur en scène ou aux petits débrouillards.

Avec les récents débats sur la gratuité des musées, l'on pourrait imaginer le coin de gauche condamné et le coin de droite pris d'assaut : des invitations pour tous, après tout pourquoi pas? Cette proposition de la gratuité (essentiellement des musées) était la pierre angulaire du volet culturel du programme présidentiel de Nicolas Sarkozy et a ensuite été confirmée dans la lettre de mission qu'il a adressée à Madame la ministre de la culture Christine Albanel. Un seul but : favoriser l'accès de tous à l'art.

La démocratisation est devenue une obsession française au point d'absorber la question de la politique culturelle dans son ensemble, et étudier les programmes politiques des candidats à la présidence était en ce sens assez parlant : hormis José Bové et Frédéric Nihous (à ma connaissance), tous les prétendants en appelaient à la démocratisation culturelle en termes relevant souvent davantage de l'incantation que du véritable programme. L'accès à la culture finit par devenir une sorte de tarte à la crème hexagonale, le passage obligé de tout projet relatif aux arts, mais souvent sans que l'on se pose la question des moyens à mettre en oeuvre. La proposition de la gratuité a le mérite de casser le caractère prophétique des appels à la démocratisation en soulevant un vrai débat de fond.

On part donc de l'idée que la culture est un bien commun auquel tout le monde doit pouvoir accéder, ce qui n'est pas forcément le cas dans d'autres pays. On associe ainsi l'art à l'utile en estimant que la culture est un droit fondamental permettant l'avènement d'une pleine citoyenneté -le préambule de notre Constitution le rappelle d'ailleurs explicitement. Ce présupposé est rarement remis en cause en France et se continue logiquement dans le débat sur les moyens de diffusion et de compréhension de la culture : éducation artistique à l'école, diffusion massive des oeuvres d'art par les nouvelles technologies, développement des services de développement des publics dans les structures culturelles, baisse des prix, gratuité…

J'attends avec impatience les suites de l'expérience de gratuité menée de février à juin dans quatorze musées et monuments nationaux français, même si les enjeux ne sont pas exactement les mêmes pour le spectacle vivant. Formidable idée généreuse et démocratique, la médaille de la gratuité a aussi son revers. Elle semble résoudre la question de l'accès matériel, mais sans prendre en compte l'intégralité des dépenses liées à une sortie culturelle comme le transport, le verre au bar du théâtre ou l'achat d'un livre à la boutique du musée. Elle paraît répondre au credo de la démocratisation mais peut-être sans poser la question de l'accès intellectuel aux oeuvres d'art ; certes, la gratuité augmente la fréquentation, mais beaucoup de visiteurs reviennent plusieurs fois, et l'on ne peut s'empêcher de penser que quelqu'un qui n'a jamais eu l'idée d'aller à l'opéra n'ira pas davantage si l'entrée est gratuite : en clair, la gratuité semble avoir peu de sens si elle n'est pas liée à un processus d'accompagnement et de sensibilisation du public. Enfin, tout en posant la question des ressources à trouver pour compenser la baisse des recettes propres qu'elle induit, la gratuité sous-entend que la culture ne coûte rien (et de là à affirmer qu'elle ne vaut rien, il n'y a peut-être qu'un petit pas).

Certains d'entre vous ont peut-être également leur avis sur cette question : je vous attends en commentaire sur le blog!
Et ceux que la démagogie et la rhétorique politique intéressent peuvent donc aller voir Le Tribun/Finale à partir de demain….

Bonne journée à tous.