Ce week-end, l’année accueillera Pantin Pantine pour trois représentations.
Pantin, c’est en fait le nom du héros : drôle de prénom pour un petit garçon !
Je suis allée voir “pantin” dans le dictionnaire : étymologiquement, c’est un dérivé de “pantine”, qui désigne un écheveau de soie destiné à être envoyé à la peinture.
Au 18e siècle, le mot “pantin” est employé pour une figurine plate dont les membres articulés sont actionnés au moyen d’un fil : c’est de cet usage que l’on tire les expressions “marcher comme un pantin” ou “pantin désarticulé”.
Par extension, “pantin” est devenu synonyme de poupée ou de marionnette.
Et par analogie, le mot a fini par désigner un personnage inutile que l’on ne peut pas prendre au sérieux.
Plus précisément, “pantin” est souvent utilisé dans le monde politique ou professionnel pour parler d’une personne qui n’a pas de volonté et se laisse mener par les autres ou les circonstances : dans cette acception, le synonyme serait “girouette” ou, encore une fois, “marionnette”.
La dernière définition, qui s’applique généralement aux œuvres d’art, est sans doute celle qui éclaire le mieux Pantin Pantine : selon elle, un pantin qualifie un personnage qui n’a pas la consistance d’un être réel.
Justement, Pantin meurt au tout début de l’histoire : quelle idée aussi, d’aller si vite à vélo... Seulement, grâce à l’aide du passeur qui doit l’emmener dans l’au-delà, il pourra rester un peu sur terre et assister à sa postérité, invisible aux yeux des autres, mais pourtant bien présent dans leurs souvenirs.
Pantin Pantine mis en scène par Jean Manifacier et avec l’orchestre Lamoureux se joue à l’Athénée vendredi, samedi et dimanche !
Bon jeudi.
Clémence Hérout