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Perspective

Peut-on échapper à sa famille?

Posté le : 30 mars 2010 08:59 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Les Amours tragiques de Pyrame et Thisbé

De gauche à droite:
Jean-Louis Ezine, Lola Gruber, Nicole Prieur et François de Singly.


Depuis cette saison 2009-2010 et en partenariat avec Philosophie Magazine, l’Athénée organise des café-débats modérés par Lola Gruber, qui écrit également les programmes (ou “bibles”) et brochures à l’Athénée, destinés à éclairer certaines interrogations communes à plusieurs spectacles du Théâtre.

Après “Besoin d’ordre, envie de désordre” en novembre 2009 et “Moi aussi, je veux être une victime!” en janvier dernier, le café-débat “Peut-on échapper à sa famille?” a eu lieu samedi à l’Athénée.
Les invités en étaient Jean-Louis Ezine, écrivain et journaliste, Nicole Prieur, psychanalyste et François de Singly, sociologue.


Dans ce débat d’une heure et demie qui s’est terminé sur la prise de parole de certains spectateurs présents, il fut par exemple question:

- Du texte d’Une Maison de Poupées qui sera joué en mai à l’Athénée dans une mise en scène de Nils Öhlund et interrogé ici essentiellement par Nicole Prieur et François de Singly (quels sont les ressorts de la domination dans un couple? La domination masculine est-elle une période révolue? Est-il vrai que “lorsqu’on aime, on ne compte pas?” Les petits mots d’amour sont-ils neutres? La non-reconnaissance d’un geste de don mène-t-elle à la violence? La transgression des normes sociales est-elle synonyme de trahison?)

- De la définition de la famille (Jean-Louis Ezine parle de “taiseux”, traduisant par là l’obstination familiale dans le silence, mais aussi d’”engendrerie” pour parler de la famille, tout en pointant la coloration négative des mots “bâtards” ou “enfant illégitime”, pendant que Nicole Prieur fit remarquer que plus elle travaillait avec des familles, moins elle savait définir la famille)

- Des Amours tragiques de Pyrame et Thisbé de Théophile de Viau, proposé en mai-juin à l’Athénée monté par Benjamin Lazar et qui raconte l’histoire de jeunes gens empêchés de s’aimer par leurs parents (quelle est la nature des reproches faits aux parents? Pourquoi la littérature met-elle quasiment toujours en scène des enfants dénonçant leurs parents mais jamais des parents reniant leurs enfants? Doit-on abolir l’accouchement sous X ?)

- Et évidement, de la possibilité ou non d’échapper à sa famille (quelle est la différence entre s’en échapper et s’en libérer? Comment se représenter ses origines? Peut-on réécrire l’histoire familiale?)



Pour répondre (ou non) à ces questions et en poser d’autres, vous pourrez regarder la vidéo intégrale du débat qui sera disponible très prochainement sur le site de l’Athénée et de Philosophie Magazine (je vous préviendrai).



Samedi soir, cela ne sera pas l’heure d’échapper à votre famille: si le conte musical Timouk interprété entre autres par Claire-Marie Le Guay (piano) et Marie Gillain (récitante) intéressera les grands, il est également accessible aux enfants. C’est samedi à 20h à l’Athénée!


Hier, la manifestation destinée à défendre les arts et la culture à laquelle participait une partie du personnel de l'Athénée a réuni entre 2500 et 3000 personnes. Plus d'informations sur les dépêches AFP du spectacle vivant publiées par le site des professionnels du spectacle: cliquez ici.

Bon mardi sous la pluie.