le blog de l'athénée

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Pleins feux

On nous cache des choses

Posté le : 30 avr. 2009 08:48 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : La Cantatrice chauve - opéra

Hier soir, Claire-Marie Le Guay, pianiste en résidence à l’Athénée, offrait un mini-récital suivie d’une rencontre à la Médiathèque musicale de Paris. Organisé par Églantine Desmoulins de l’Athénée en partenariat avec la Médiathèque, l’événement prépare le concert que Claire-Marie Le Guay donnera à l’Athénée le 11 mai : vous en entendrez donc reparler très vite!

La Cantatrice chauve commence quant à elle ce soir à l’Athénée pour trois représentations. Il y a des choses dissimulées dans la salle, et voici ce que l’on pouvait trouver en fouinant un peu pendant les répétitions :



Dans l’une des loges, derrière le panneau de surtitrage, se cachent quelques percussions : il faut dire que la fosse d’orchestre de l’Athénée est parfois trop petite pour contenir tous les musiciens nécessaires.


D’ailleurs, dans la loge d’en face, les surtitres se préparent…



Un étrange cylindre de métal perforé, normalement caché dans les cintres au milieu des projecteurs, a été descendu le temps de le remplir : de quoi, d’après vous ?


J’ai comme qui dirait l’impression que le spectacle va être mis en boîte.



Pour découvrir l’opéra composé par Jean-Philippe Calvin sur la pièce d’Eugène Ionesco, rendez-vous ce soir, samedi et dimanche à l’Athénée! Bonne journée...

D'hier à aujourd'hui

La chauve s'affiche

Posté le : 29 avr. 2009 08:28 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : La Cantatrice chauve - opéra

“L’Athénée est en passe de devenir la nouvelle Huchette!” nous disait un lecteur, Jean-Claude, en commentaire d’un de nos billets sur La Cantatrice chauve : il ne croyait pas si bien dire, car si l’Athénée est encore loin du Théâtre de la Huchette à Paris qui joue La Cantatrice chauve et La Leçon d’Eugène Ionesco depuis 1957, ce n’est pas la première fois que l’anti-pièce se retrouve à l’affiche de l’Athénée :

Mise en scène de Gábor Tompa - 2000

 

Mise en scène de Jean-Luc Lagarce - 2007

 

Opéra composé par Jean-Philippe Calvin
Mise en scène de François Berreur
Direction musicale de Vincent Renaud - 2009

 

Pour paraphraser Jean-Philippe Calvin dans l’interview qu’il nous a accordée vendredi dernier, le mariage entre l’Athénée et la cantatrice semble être heureux : nous aurons tout le temps de voir s’il sera vraiment durable…

En attendant le long terme (et non pas quelqu’un d’autre, qu’on a déjà attendu à l’Athénée en mars dernier), vous avez trois représentations pour découvrir la cantatrice qui chante : La Cantatrice chauve, opéra de Jean-Philippe Calvin d’après Ionesco, se joue à l’Athénée dans la mise en scène de François Berreur et avec l’orchestre Lamoureux dirigé par Vincent Renaud demain, samedi et dimanche.

Je vous rappelle que vous pouvez aller écouter un mini-récital gratuit de Claire-Marie Le Guay, pianiste en résidence à l’Athénée, à la médiathèque musicale de Paris ce soir à 19h ! Plus d’informations ici.

Bon mercredi!

Perspective

Ça se contracte

Posté le : 28 avr. 2009 08:32 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : La Cantatrice chauve - opéra

Une salle qui programme un spectacle dispose de plusieurs solutions juridiques pour établir le contrat qui va les lier : les principales sont la cession, la coréalisation et la production.

Le contrat de (co)production

Dans le cadre d’un contrat de production, le théâtre (souvent en lien avec d’autres salles de spectacle, et cela s’appelle alors un contrat de coproduction) prend en charge le financement du spectacle, est parfois l’employeur des artistes et récupère intégralement les recettes de billetterie.
Il est un partenaire privilégié des artistes de la naissance du projet à sa réalisation, est l’un des piliers du spectacle et a la responsabilité de son montage technique et financier : il faut ainsi trouver l’argent nécessaire, maîtriser le budget, prendre en charge les démarches administratives, trouver des dates de tournée, accompagner les artistes, se positionner comme employeur, en bref faire en sorte que le projet se crée autant artistiquement que techniquement ou humainement. Dans certaines grosses structures disposant d’un atelier décors et/ou costumes, les éléments du spectacle sont même fabriqués par le théâtre ou l’opéra en question.
Produire un spectacle relève donc d’un réel engagement sur la durée, d’un investissement financier et humain ainsi que d’une prise de risque importante : car si le producteur récolte les recettes, il est aussi redevable des éventuelles pertes.

Le contrat de cession

Le contrat de cession est plus simple : une compagnie représente les artistes du spectacle. Employeur des artistes, la compagnie monte le projet au niveau financier, artistique et technique et le propose aux salles comme, si vous me permettez l’expression, un produit fini, ou un spectacle clé en main.
La salle qui désire programmer un spectacle l’achète à un montant fixé par la compagnie et qui lui permettra de couvrir les charges engagées pour les décors, costumes, droits d’auteurs ou salaires mais rarement de faire des bénéfices, pour des raisons de coûts déjà élevés pour un théâtre mais également de statut, les compagnies étant la plupart du temps des associations à but non lucratif.
Le théâtre paye donc un montant forfaitaire correspondant au coût global du spectacle et récolte les recettes de billetterie. Il se doit de fournir une salle en état de marche, c’est-à-dire avec le plateau technique et le personnel nécessaire au montage, démontage, chargement et déchargement ainsi qu’à l’accueil du public.
Lorsqu’un théâtre programme un spectacle selon ce mode contractuel, l’engagement financier et humain est moindre que dans le cadre de la production, mais l’équilibre financier via les recettes de billetterie doit être évidemment maintenu.
Attention, il s’agit bien d’un contrat de cession du droit d’exploitation, c’est-à-dire que le théâtre a le droit d’exploiter le spectacle pour un nombre donné de représentations mais que celui-ci ne lui appartient pas.

Le contrat de coréalisation

La coréalisation a une définition plus floue qui varie selon les contrats et se rapproche de la cession. La compagnie est considérée comme le producteur, la salle de spectacle comme l’organisateur.
Avec ce type de contrat, les risques sont globalement partagés entre producteur et organisateur, le prix de vente du spectacle n’étant pas fixé de la même manière que pour le contrat de cession :  ici, la compagnie perçoit une rémunération proportionnelle aux recettes. En pratique, on établit à l’issue des représentations un décompte des recettes et le partage a lieu selon les pourcentages prévus par le contrat, par exemple 60% pour la compagnie (qui n’obtiendra donc pas d’autre rémunération) et 40% pour la salle -les pourcentages sont donnés à titre purement indicatif.
Il y a souvent un minimum garanti pour le producteur, c’est-à-dire que si le pourcentage des recettes à reverser à la compagnie n’atteint pas un montant minimum, la salle de spectacle est obligée de donner à la compagnie le dit montant afin de lui permettre de couvrir un tant soit peu ses frais.


L’Athénée Théâtre Louis-Jouvet utilise le contrat de coréalisation pour les spectacles qu’il programme, à l’exception notable de La Cantatrice chauve dont il est coproducteur avec l’orchestre Lamoureux et la compagnie des Solitaires Intempestifs.
Je vous expliquerai prochainement pourquoi et vous souhaite, en attendant, un beau mardi !

La Cantatrice chauve commence jeudi et, en attendant, vous pouvez aller écouter Claire-Marie Le Guay, pianiste en résidence à l’Athénée, pour un mini-récital gratuit à la médiathèque musicale de Paris demain à 19h ! Plus d’informations ici.

Pleins feux

Essayons

Posté le : 27 avr. 2009 08:55 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : La Cantatrice chauve - opéra

Jean-Philippe Calvin, le compositeur de l’opéra La Cantatrice chauve, nous l’expliquait dans l’entretien de vendredi : il a utilisé des effets électroacoustiques pour modifier les voix afin de renforcer le côté absurde de l’œuvre.
Quelques lecteurs m’ont témoigné en privé de leur intérêt pour ces fameux effets en me demandant à quoi ils pouvaient ressembler.

Voici donc, précédé d’un court passage de l’opéra interprété en répétition par l’orchestre Lamoureux, un petit aperçu de ces effets électroacoustiques.

Il s’agit d’essais sonores effectués lors des répétitions que j’ai détachés de leur contexte musical et mis bout à bout sur des photos prises lors d’essais lumières.
Je remercie donc au passage Jean-Philippe Calvin d’avoir accepté que je malmène ainsi sa partition...

Comme d'habitude, si vous ne pouvez pas visionner la vidéo, vous pouvez la lire sur YouTube.


Pour transformer l’essai
et découvrir la musique de Jean-Philippe Calvin dirigée par Vincent Renaud et mise en scène par François Berreur sur un texte d'Eugène Ionesco, c’est à l’Athénée pour trois représentations qui auront lieu jeudi, samedi et dimanche!

Bon lundi.

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