le blog de l'athénée

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Ils ont blogué pour l’athénée pendant 10 ans
D'hier à aujourd'hui

Toi toi mon toit

Posté le : 29 juin 2010 08:08 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Album photo

Cela fait un petit moment que j'ai repéré la trappe qui mène au toit de l'Athénée.

Seulement voilà, c'est sans doute le seul lieu de l'Athénée où je n'ai pas le droit d'aller seule : il n'était cependant pas évident de me trouver un membre de l'équipe technique pour m'accompagner, le personnel de l'Athénée ayant souvent des choses plus urgentes à faire que de vérifier que je ne glisse pas sur des tôles.

Heureusement, je suis très persévérante (qui a dit "têtue comme une mule"? Papa, Maman, je vous ai entendus !).
Mon dévolu s'est jeté sur Dominique, directeur technique adjoint de l'Athénée et bon photographe amateur, sans doute le plus à même de comprendre que quand on a décidé de prendre des photos à un endroit précis, on fera tout pour mettre l'idée à exécution.

J'ai quand même mis quelques temps à le convaincre : Dominique a du travail, et puis "mais je te jure qu'il n'y a rien à voir sur ce toit! Il y a de la tôle, des cheminées et un bout de l'opéra Garnier, point! L'Athénée n'est pas un bâtiment très haut, on ne voit rien. Et puis tu vas glisser avec tes petites chaussures".
Mais j'ai quand même très envie d'aller ce toit et, heureusement, la technique éprouvée de revenir périodiquement sur un sujet l'air de rien pendant plusieurs mois a finalement marché. Dominique a fini par céder en soupirant ("bon de toutes façons ça ne va pas durer trois heures") et m'a emmenée sur le toit il y a quelques jours. Le pire, c'est qu'il n'avait même pas l'air de m'en vouloir : il s'est laissé prendre en photo de bonne grâce et m'a signalé les quelques centres d'intérêts du lieu.

Dominique

 

Une statue dorée de l'opéra de Paris (Palais Garnier)

 

Un bout de la Tour Eiffel

 

Les statues dorées de l'Opéra Garnier se reflétant dans la vitre de l'immeuble d'en face

 

 

Il se trouve que Dominique et moi ne nous trouvions pas seuls sur le toit : nous étions accompagnés d'une troisième personne, que vous découvrirez demain pour le dernier billet de la saison.

Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne continue à l'Athénée jusqu'au 17 juillet !



Merci à Dominique pour sa collaboration et à Denis pour le titre.

D'hier à aujourd'hui

Quand l'Athénée était en travaux....

Posté le : 21 avr. 2010 06:21 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Album photo

Si l’Athénée est aujourd’hui l’un des plus beaux théâtres de Paris (non, je ne dis pas cela parce que j’y travaille), il était en piteux état lorsque Patrice Martinet en prit la direction en 1993.


Construit en 1893, l’Athénée n’a pas connu de travaux importants entre 1896 et 1978, l’année où Pierre Bergé en devient directeur, soit quasiment un siècle.
Pierre Bergé
crée dans les combles une deuxième salle de spectacle, la salle Christian-Bérard, et fait réaliser quelques travaux d’aménagements dans les parties accueillant le public et le personnel administratif.
En 1992, une partie de la cage de scène est rénovée.


En 1993, Patrice Martinet ne peut que constater la nécessité d’engager des travaux de grande ampleur: la cage de scène est loin d’être sécurisée, l’électricité est en 110 volts avec les fils datant de l’époque de construction (fin du 19e siècle, donc…), le chauffage fonctionne à vapeur, certaines loges et toutes les baignoires de la salle ont été supprimées, la façade a besoin d’un ravalement et son balcon s’est en partie effondré.

Les travaux sont chiffrés à trente millions de francs
, soit cinq millions d’euros.


Toute l’équipe de l’Athénée
, et en particulier Patrice Martinet, Denis Léger, Dominique Lemaire (tous trois toujours en poste au Théâtre aujourd’hui!), Patrick Penot et Denis Bretin, se mobilise pour rassembler les fonds et concevoir les travaux.


Il faut d’abord classer l’Athénée aux Monuments Historiques pour que l’État finance l’opération à hauteur de 50%, puis réunir la moitié restante qui sera fournie par la ville de Paris, le conseil régional d’Île-de-France et de nombreux mécènes comme Groupama (propriétaire, encore aujourd’hui, du bâtiment de l’Athénée), Pierre Bergé et des particuliers réunis au sein de la société des amis de l’Athénée.


L’incroyable mobilisation qui eut lieu pour réaliser cette campagne de travaux permit de (re)donner naissance au théâtre que vous voyez aujourd’hui: l’ensemble du bâtiment a été entièrement réhabilité, la cage de scène complètement reconstruite, le système de son refait, la fosse d’orchestre redécouverte et agrandie, la salle redorée, les baignoires et loges ressuscitées, l’électricité et l’éclairage entièrement changés, les fauteuils du parterre restaurés et le reste du mobilier reconstruit à l’identique.


Aujourd’hui, avant chaque représentation, l’on voit des spectateurs qui s’extasient devant le lustre ou les décors de la salle, d’autres qui prennent des photos.
Rassurez-vous, même en y travaillant tous les jours, on ne peut s’empêcher de se dire à chaque fois que l’on traverse la scène: “c’est beau, quand même…”.

 

Si mes recherches s'avèrent fructueuses, je vous livrerai bientôt quelques photos de l'Athénée avant et pendant travaux!

À demain.

 

PS : Pour davantage d’informations, vous pouvez consulter le livre Si l’on voulait écrire l’histoire du théâtre. Athénée Théâtre Louis-Jouvet 1982-2007 paru chez Biro Éditeur en 2007 et en vente auprès de l’Athénée.

Coup de théâtre

Ça fait des lustres

Posté le : 13 févr. 2009 07:25 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Album photo

Le blog de Clémence pour l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet fête aujourd'hui son cent unième billet : cela ne fait que cinq mois finalement, bien peu pour un théâtre qui existe depuis plus de cent dix ans...


L'Athénée mériterait d'ailleurs que l'on compte vraiment ses lustres, d'autant plus que les spectacles qu'il accueille en rajoutent : La Puce à l'oreille mise en scène par Paul Golub avait discrètement amené le sien du 15 janvier au 7 février derniers,


mais on sent que Les Enfants terribles mis en scène par Paul Desveaux ne jouent pas exactement dans la même cour…


Pour contempler cette suspension que, ne cherchez pas, vous ne pourrez jamais caser dans votre salon, il vous reste deux représentations : Les Enfants terribles se jouent encore ce soir et demain avant de partir à Besançon !

Le cent deuxième billet attendra le lundi 23 février :

le blog de l'Athénée fait une pause d'une semaine pour revenir un peu changé! En attendant, bon vendredi 13 et bonnes vacances à ceux qui en prennent...

Coulisses

Le théâtre est un métier à risques

Posté le : 17 nov. 2008 07:07 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Album photo

Si l'on a évoqué le 26 septembre et le 21 octobre la question des théâtres à l'italienne vue du côté du public, on n'a pas encore parlé des coulisses de l'Athénée. Lieu charmant sur scène comme dans les bureaux, l'Athénée a aussi quelques lacunes côté ergonomie. Vous l'avez déjà expérimenté dans la salle où l'on voit parfois mieux le spectateur d'en face que les acteurs (c'était aussi le but à la conception du théâtre) et où apercevoir l'intégralité du décor relève parfois du parcours du combattant. Côté bureaux techniques et administratifs, c'est la même chose : on voit très bien ses voisins d'en face (j'y reviendrai lors d'un prochain billet) et le caractère pratique de la conception architecturale laisse parfois à désirer.


J'aurais pu avoir un accident du travail en sortant de la salle Christian Bérard.
J'avoue, c'est surtout parce que je n'ai pas trouvé l'interrupteur.



A ma connaissance, personne ne s'est tordu la cheville en se rendant du bureau d'Hélène Faget, secrétaire technique, à celui de Julie Bellanger, secrétaire de direction. C'est sans doute parce que les employés de l'Athénée sont de grands sportifs.



Je ne sais pas si Christine Anglès, administratrice, Patricia Mitaine, comptable principale, et Moulaye Fofana, apprenti comptable, on fait de l'alpinisme. Cela leur serait pourtant utile pour grimper aux archives.



D'ailleurs, quand on voit d'en haut l'échelle qui mène aux dites archives, on se dit qu'il faut aussi avoir pratiqué l'escalade et porter des semelles anti-dérapantes.



Par cette échelle, on accède à la cuisine : la faim justifie-t-elle les moyens ?



Si vous avez le vertige et que vous avez vraiment faim, surtout si vous êtes un technicien ou un régisseur en plein travail, vous pouvez également vous rendre à la cuisine par cet accès proche de la grande salle.

Bon d'accord, on peut aussi rejoindre la cuisine par un couloir et un escalier tout-à-fait normaux : Patrice Martinet, le directeur de l'Athénée, sait qu'il est dans l'obligation de mettre à disposition un lieu pour manger à tous ses salariés.


Le couloir de la mort.
On le croise en allant aux archives, lorsqu'on passe au-dessus de la grande salle. Certes, ce n'est pas très dangereux, mais c'est un brin glauque, non?


Je profite donc de ce billet pour rendre hommage aux employés de l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet : vous qui ne vous êtes jamais vautrés, vous avez tout mon respect. Chers spectateurs, ainsi vous savez à quoi vous avez échappé, avouez que de votre côté vous avez de beaux escaliers que vous pourrez contempler en venant aux représentations d'après la répétition !

Bonne journée.

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