le blog de l'athénée

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Pleins feux

Il y est, il y reste

Posté le : 14 avr. 2010 07:52 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Dans la colonie pénitentiaire

Après les représentations de Dans la Colonie pénitentiaire, il reste sur scène des flaques d’un drôle de liquide…

 

Le drôle de liquide peut aussi donner lieu, une fois la mise au point de mon appareil photo un peu modifiée, à de drôles de reflets….

 


Eh oui, le lustre de l’Athénée n’est pas du genre à se laisser oublier.



Dans la Colonie pénitentiaire, opéra de Philip Glass d’après Franz Kafka, se joue à l’Athénée dans la mise en scène de Richard Brunel et la direction musicale de Philippe Forget jusqu’à samedi!

Bon mercredi.

Perspective

Êtes-vous favorables à la peine de mort?

Posté le : 13 avr. 2010 07:51 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Dans la colonie pénitentiaire

En septembre 2006, un sondage publié par TNS-Sofres montrait que quatre Français sur dix étaient favorables au rétablissement de la peine de mort.

En interdisant la peine de mort en 1981, la France était très en retard par rapport au reste de l’Europe, le grand duché de Toscane ayant légalement aboli la peine de mort dès 1786, suivi par le Portugal en 1867, la Hollande en 1870 ou la Norvège en 1905.
(Quelques autres dates --> Suède: 1921. Danemark: 1930. Suisse: 1942. Italie: 1944. Finlande et Allemagne de l'Ouest: 1949. Autriche: 1950. Grande-Bretagne: 1965. Espagne: 1978.

La Chine, l’Iran, Singapour, l’Indonésie, le Japon ou les États-Unis pratiquent encore la peine de mort
, même si une quinzaine d’États des États-Unis l’ont abolie (la Cour Suprême américaine avait d’ailleurs bloqué l’application de la peine de mort de 1972 à 1976, considérant qu’elle contredisait le huitième amendement de la Constitution).

La peine de mort pose trois questions essentielles: la société et l’État peuvent-ils juger du destin d’une personne humaine et avoir droit de vie ou de mort sur leurs citoyens?
La peine de mort a-t-elle valeur dissuasive et exemplaire, diminue-t-elle la criminalité?
Si l’on supprime la peine de mort, par quoi la remplacer et peut-on réintégrer des criminels dans la société?


Dans la colonie pénitentiaire de Franz Kafka (1914) raconte l’histoire d’un observateur en visite sur une île-prison où doit se dérouler une exécution cruelle: ce n’est pourtant pas vraiment la question de la peine de mort et de la torture qui interpelle à la lecture, mais plutôt la passivité du visiteur venu assister à l’exécution.

Lorsque le compositeur Philip Glass utilise la nouvelle de Kafka pour en faire un opéra créé en 2000 à Seattle, c’est davantage la peine capitale qui est mise en question dans un pays qui la pratique toujours.

Dans la colonie pénitentiaire, opéra de Glass d’après Kafka mis en scène par Richard Brunel et dirigé par Philippe Forget, se joue jusqu’à samedi à l’Athénée: faites-vous partie des 42% des Français favorables à la peine de mort, des 52% qui s’y opposent ou des 6% sans opinion? N’hésitez pas à répondre au sondage sur le blog.

Bon mardi.

Coup de théâtre

Cui cui

Posté le : 12 avr. 2010 09:06 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Dans la colonie pénitentiaire

(c) Andrew Gray

 

Oui, c'est un oiseau.

Mais il ne s'agit pas de n'importe quel oiseau.
Il porte un nom précis, qui a un rapport avec Dans la colonie pénitentiaire, l'opéra de Philip Glass adapté d'une nouvelle de Franz Kafka actuellement à l'Athénée.

Ceux qui connaissent l'anecdote et/ou qui parlent couramment une  certaine langue étrangère européenne (que je ne cite pas sinon c'est trop facile) et/ou qui se passionnent pour l'ornythologie trouveront tout de suite.
Pour les autres, un indice: il faut traduire le nom de cet oiseau dans une autre langue en rapport avec l'un des deux auteurs de Dans la colonie pénitentiaire.

Pour donner vos réponses, n'hésitez pas à laisser un commentaire à ce billet.

 

L'équipe de Dans la colonie pénitentiaire se repose ce soir et reprendra les représentations à l'Athénée dès demain soir jusqu'à samedi!

Bon lundi.

Perspective

Minimaliste

Posté le : 09 avr. 2010 10:00 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : Dans la colonie pénitentiaire

Philip Glass, compositeur de l’opéra Dans la colonie pénitentiaire actuellement à l’Athénée, est rattaché au mouvement minimaliste.

Les quatre pionniers du minimalisme musical, Philip Glass, Steve Reich, Terry Riley et La Monte Young, naissent tous aux États-Unis entre 1935 et 1937: et c’est l’année 1964, qui voit la création de The Well-Tuned Piano de Young et In C de Riley, que l’on retient comme la date de naissance du minimalisme en musique.


Le minimalisme est un domaine vaste regroupant de nombreux esthétiques et courants, en particulier celui dit de la musique “répétitive” auquel on a associé Philip Glass.

“Musique répétitive”, je ne sais pas si c’est parlant ni si cela donne très envie dans la mesure où “répétitif”, en français, est un adjectif plutôt négatif. Il ne s’agit donc pas, lorsqu’on écoute des œuvres de Philip Glass, d’entendre encore et toujours la même rengaine. La “musique à structures répétitives” consiste en effet plutôt à:
- limiter les instruments et voix au minimum,
- faire entendre des harmonies simples appartenant au système tonal (pour comprendre son opposé, le système atonal, je vous conseille un petit tour vers les compositions de Schoenberg ou Berg, ici par exemple)
- utiliser le principe de la variation où l’on répète un thème musical en le modifiant légèrement
- donner un rythme obstiné ressemblant à une pulsation
- favoriser un temps statique où la musique semble suivre une trajectoire circulaire et non linéaire.

Extrêmement difficiles à exécuter pour les musiciens et chanteurs, les œuvres de musique répétitive sont en revanche très accessibles pour le public: Philip Glass a d’ailleurs rapidement été très populaire dans le monde entier, en particulier par ses nombreuses musiques de films comme celles de The Hours de Stephen Daldry, Kundun de Martin Scorsese, The Truman Show de Peter Weir ou Le Rêve de Cassandre de Woody Allen.

Il a également composé de la musique destinée aux salles de concerts et d’opéra, comme l’opéra Einstein on the Beach monté par Robert Wilson, le tryptique d’opéra autour de Cocteau (Orphée, La Belle et la Bête et Les Enfants terribles vu l’année dernière à l’Athénée dans une mise en scène de Paul Desveaux) mais aussi de nombreuses œuvres pour piano, orchestres ou ensembles avec voix dont les plus connues sont Music in Twelve Parts, Glassworks et son Concerto pour violon et orchestre.
Si les compositions de Philip Glass sont immanquablement marquées par son style très particulier et inimitable, il s’est progressivement détaché du mouvement minimaliste.

Pour en savoir davantage sur ses œuvres, vous pouvez venir à l’Athénée jusqu’au 17 avril pour découvrir son opéra Dans la colonie pénitentiaire inspiré d’une nouvelle de Franz Kafka, mais aussi assister ce soir à une rencontre autour de son œuvre: vous pourrez y discuter avec Philippe Forget, directeur musical de Dans la colonie pénitentiaire, Mathieu Lebot-Morin, comédien et danseur dans le spectacle et Jacques Amblard, musicologue. Rendez-vous ce soir à 19h à la Médiathèque musicale de Paris (forum des Halles, 8 porte Saint-Eustache, 75001 Paris, métro Châtelet Les Halles).

Bon week-end.

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