le blog de l'athénée

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Ils ont blogué pour l’athénée pendant 10 ans
Coulisses

Joyeux strapontin !

Posté le : 22 juin 2010 07:00 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : En attendant Godot

Hier soir, c'était la fête de fin de saison de l'Athénée : tous les artistes, techniciens et administratifs qui ont fait la saison étaient conviés à une soirée dont le clou reste, bien sûr

 

LA CÉRÉMONIE DU STRAPONTIN D'OR

 

Instaurée par Denis Léger, la cérémonie du strapontin d'or consiste à remettre un prix à l'artiste ou le technicien "le plus" de la saison. Le plus quoi, c'est bien la question…

L'année dernière, le strapontin d'or avait été remis à Thierry Bosc, qui jouait dans En attendant Godot de Beckett mis en scène par Bernard Levy (le billet que j'avais consacré à la cérémonie 2009 est ici).

Thierry Bosc était là cette année pour remettre le strapontin d'or 2010 à son successeur dont je vous laisse découvrir l'identité dans cette vidéo :

 

La vidéo dure moins de cinq minutes.
Si vous ne la voyez pas, cliquez ici pour la regarder sur YouTube.

 

Bravo à Mireille Herbstmeyer, qui jouait cette saison dans La Cantatrice chauve (texte de Ionesco et mise en scène de Jean-Luc Lagarce) et Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne (texte de Jean-Luc Lagarce et mise en scène de François Berreur).

À demain !

Coulisses

Et le strapontin d'or 2009 est attribué à...

Posté le : 18 juin 2009 07:52 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : En attendant Godot

Vous vous souvenez peut-être qu’à la présentation de la saison 2009-2010 à l’Athénée, Benjamin Lazar, programmé pour Les Amours tragiques de Pyrame et Thisbé en mai-juin 2010, avait reçu le strapontin d’or 2008 pour sa précédente venue à l’Athénée pour L'autre Monde ou les états et empires de la lune. À l’époque, il n’avait pas pu venir le chercher, et c’est la raison pour laquelle il l’a reçu devant les spectateurs présents le 25 mai dernier.
Le strapontin d’or 2009 a été lui aussi attribué à un absent cette année, mais refaisons une petite chronologie de la cérémonie…

Inventé par Denis Léger en 2007, le strapontin d’or récompense le plus. Non, je n’ai pas oublié un mot, car le strapontin d’or se décerne selon des critères volontairement flous: chaque membre du personnel de l’Athénée vote pour la personne qu’il préfère, mais selon ses propres exigences.
Pour les votants, le lauréat peut donc être le plus talentueux, le plus ennuyeux, le plus doué, le plus niais, le plus sympathique, le plus tyrannique, le plus travailleur, le plus bagarreur, le plus spirituel, le plus formel,… Chacun vote donc en son âme et conscience pour décerner la récompense suprême de l’Athénée.

Lundi dernier avait lieu la fête de fin saison de l’Athénée où toutes les équipes présentes pour la saison passée sont invitées à venir se rencontrer ou se retrouver pour la soirée. C’est vers 21h que Denis Léger, directeur technique de l’Athénée, a invité toutes les personnes présentes dans le foyer bar à venir se rassembler dans la grande salle pour la remise du prix.

Sur scène, le strapontin, vestige de la salle de l’Athénée avant sa rénovation, attendait son nouveau propriétaire.

C’est après cinq minutes de suspense insoutenable que Denis Léger nous annonça que le strapontin d’or 2009 était décerné à….

 

Thierry Bosc,
l’acteur qui jouait Estragon dans En attendant Godot !


Thierry Bosc étant malheureusement absent, c’est Bernard Levy, le metteur en scène du spectacle, qui est venu sur scène pour récupérer le strapontin, pendant qu’Alexandra Maurice, attachée aux relations publiques, arrivait à le joindre au téléphone.  Très ému, Thierry Bosc a remercié toute l’équipe en promettant de venir chercher son strapontin avec une bouteille de champagne.

Le strapontin d’or a ensuite laissé la place à une piste de danse peu avare en effets sonores et lumineux…

 

Qui sera le strapontin d’or 2010? La liste exhaustive des lauréats potentiels est sur le site de l’Athénée où vous trouverez tous les spectacles programmés pour la prochaine saison!

Bon jeudi à tous.

 

PS : le sondage sur votre lecture du blog est toujours actif ici, et vous pouvez toujours continuer à me dire si, entres autres, vous aimez les endives au jambon...

Coulisses

Nous avons les moyens de vous assister

Posté le : 16 juin 2009 08:08 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : En attendant Godot

Contrairement à ce que l’on pourrait peut-être penser, assister le metteur en scène ne consiste pas à lui apporter du café et l'aider à porter ses paquets, mais il faut bien préciser que le mot prend, selon les équipes, des sens assez caractérisés.

Au cours de la saison passée, l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet a accueilli quelques pièces montées par des metteurs en scène assistés: avec En attendant Godot, Cosi fan tutte et La Cantatrice chauve, explorons cette fonction souvent cachée mais surtout très variée.

La Cantatrice chauve - François Berreur

François Berreur a mis en scène l’opéra La Cantatrice chauve donné du 30 avril au 3 mai à l’Athénée et présentera deux spectacles la saison prochaine: Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne de Jean-Luc Largarce et La Cantatrice chauve d’Ionesco dont il reprend la mise en scène du même Jean-Luc Lagarce.
Il faut dire que François Berreur a été très proche de l’auteur et metteur en scène disparu en 1995 et que leur collaboration s’est construite sur la durée, François Berreur étant parfois assistant de Lagarce sur certains spectacles.
Chargé de l’organisation pratique de la mise en scène, François Berreur explique qu’il était là également en tant que regard extérieur, disant si ce qu’il voyait sur scène correspondait à la ligne que Jean-Luc Lagarce avait exprimée.
François Berreur est ensuite passé de l’assistant au metteur en scène dans la continuité: au décès de Jean-Luc Lagarce, il a achevé la mise en scène de Lulu d’après Wedekind que celui-ci avait commencée sans avoir le temps de la terminer. Grâce à François Berreur, Lulu dans la mise en scène de Jean-Luc Lagarce a ainsi été créé en décembre 1995 à… l’Athénée.

La Cantatrice chauve - Gilda Cavazza

L’assistant passé metteur en scène n’a pas perdu l’habitude de travailler à plusieurs, et Gilda Cavazza a été son assistante sur l’opéra La Cantatrice chauve. Sortant d’une expérience d’assistanat avec un autre metteur en scène, elle a pu nous donner deux points de comparaison.
Sur ce spectacle précédent, il s’agissait d’une tâche assez complète où elle réfléchissait autant à la dramaturgie, au jeu, à la scénographie ou aux comédiens, ayant un rôle artistique même si les idées qu’elles soumettaient n’avaient peut-être pas la légitimité d’un véritable collaborateur artistique.
Ce qui l’a plus marquée dans La Cantatrice chauve reste le rapport au lieu même de l’Athénée: étant dans un lieu extérieur n’appartenant pas au metteur en scène, il s’agissait non seulement de faire la jonction entre les équipes techniques et artistiques mais aussi de prendre en charge les trois hiérarchies différentes créées par cet accueil, à savoir la compagnie théâtrale, l’orchestre Lamoureux et l’Athénée.
De même, le temps très court de la création a poussé l’équipe artistique a être extrêmement rapide et efficace, d’autant que l’équipe technique de l’Athénée a vite eu besoin d’éléments précis.
Pendant les répétitions, sa tâche était d’observer et ensuite, après les répétitions, d’aller faire part de ses impressions essentielles à François Berreur concernant des points techniques, dramaturgiques ou visuels; il s’agissait donc d’un travail d’observation et de réflexion sur le travail en cours, sans que Gilda Cavazza se définisse pour autant comme un regard extérieur.
Hors du temps des répétitions, Gilda Cavazza prenait en charge l’organisation technique, logistique et humaine de la mise en scène, comme l’élaboration des différents plannings, la gestion de problèmes techniques ou encore la réception des costumes (entre autres nombreux exemples!) : véritable pont communiquant, Gilda Cavazza faisait le lien entre tous les membres de l’équipe.
Malgré la diversité de ces expériences d’assistanat à la mise en scène, Gilda Cavazza n’estime pas pour autant qu’il s’agit d’un métier si flou: selon elle, l’assistant a toujours un rôle précis même s’il existe différents types d’assistants et différents processus par rapport à la création qui peuvent varier d’un metteur en scène à l’autre, voire d’un spectacle à l’autre, y compris des spectacles créés par la même équipe. Si le début est souvent incertain et que l’assistant doit d’abord être aux aguets pour comprendre où se situe exactement sa place, son rôle est rapidement défini et ses tâches très concrètes.
 

Cosi fan tutte - Marie-Édith Le Cacheux

Pour Cosi fan tutte qui s'est joué à l'Athénée du 31 mars au 4 avril, le metteur en scène Yves Beaunesne s'est adjoint les services de Sophie Petit et Marie-Édith Le Cacheux, toutes deux désignées comme "assistantes à la mise en scène", mais chacune dans deux rôles bien distincts, d'autant qu'Yves Beaunesne avait également choisi un collaborateur artistique à la mise en scène, Jean Gaudin.
Sophie Petit et Marie-Édith Le Cacheux étaient dans un rapport de complémentarité, la première ayant une grande expérience de l’opéra là où la seconde vient plutôt du milieu théâtral, toutes deux aux côtés d’Yves Beaunesne, metteur en scène de théâtre travaillant de plus en plus à l’opéra.
Sophie Petit prenait en charge la notation de la mise en scène et l’établissement des plannings de répétition avec une relation directe avec le metteur en scène et les chanteurs, tandis que Marie-Édith Le Cacheux avait surtout un rôle technique de mémoire des répétitions, prenant des notes sur la partition de Cosi fan tutte au fur et à mesure de l’avancée du travail.
Marie-Édith le Cacheux ne se revendique donc pas comme une collaboratrice artistique, se voyant davantage comme un régisseur chargé de faire le lien entre Yves Beaunesne et ses autres collaborateurs comme le costumier, les décorateurs ou l’orchestre, d’organiser les répétitions et d’accompagner le metteur en scène au quotidien dans son travail.

Sur Cosi fan tutte, Marie-Édith Le Cacheux cumulait également son rôle d’assistante à la mise en scène avec d’autres fonctions: responsable de la logistique de la tournée de Cosi fan tutte (il s’agit alors d’organiser la tournée au niveau très pratique des voyages, réservations d’hôtel ou des relations avec les salles accueillant le spectacle), elle était également chargée du surtitrage de l’opéra où il s’agit de saisir sur le logiciel de surtitres la traduction française du livret de Da Ponte et d’assurer sa projection au fur et à mesure du spectacle pendant la représentation.
(Et nous ne pouvons donc que lui souhaiter d’avoir pu prendre des vacances après Cosi fan tutte)

En attendant Godot - Jean-Luc Vincent

Jean-Luc Vincent était à la fois dramaturge et assistant aux côtés du metteur en scène Bernard Levy sur En attendant Godot qui s'est joué à l'Athénée en mars dernier.
Le dramaturge désigne souvent l'auteur de textes de théâtre, mais dans notre cas il s'agit du deuxième sens que l'on donne au mot : autrement dit, le dramaturge est l'intellectuel de l'équipe qui, aux côtés du metteur en scène, travaille avant les répétitions sur le texte, l'étudie, l'analyse et prend en charge les recherches historiques, biographiques, littéraires (et caetera) à effectuer pour compléter la réflexion sur la mise en scène. Véritable caution intellectuelle, il contribue évidemment à la création artistique du spectacle.

Pendant les répétitions dont il avait conçu le calendrier, Jean-Luc Vincent assistait Bernard Levy et tenait une sorte de journal des répétitions où il prenait tout en note: mémoire de l'équipe, il aidait les acteurs à reproduire de jour en jour les scènes selon le travail effectué la veille mais était également le garant du respect du texte qu'il suivait toujours des yeux. Intervenant peu pendant le travail avec les acteurs, il discutait toujours beaucoup avec Bernard Levy hors du temps de répétitions.


Pour la saison 2009-2010 de l’Athénée, d’autres assistants à la mise en scène viendront contribuer aux nombreux spectacles théâtraux qu’offre l’Athénée: pour les découvrir, cliquez ici!

Bon mardi.

Pleins feux

Flash-back

Posté le : 15 juin 2009 08:31 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : En attendant Godot

La saison 2008-2009 de l’Athénée s’est terminée avec Les Mains sales et Les Justes (ou Les Mains justes, pour ceux qui voudront aller plus vite), mais vous souvenez-vous des spectacles qui ont habité l’Athénée et ce blog depuis septembre dernier?
Flash-back (ou analepse, pour ceux qui préfèrent éviter les anglicismes) très subjectif:

 

Le texte oublié sur le banc de Rêve d’automne
de Jon Fosse mis en scène par David Géry.



«Il y a quelque chose qui pourrait toucher à la pornographie dans l’opéra.»
Paul-Alexandre Dubois, le metteur en scène de L’Opéra de quatre notes de Tom Johnson en entretien sur le blog.

Extrait du Tribun/Finale de Mauricio Kagel mis en scène par Jean Lacornerie:
«La police, c’est vous!»

 

La seule photo que j’avais réussi à prendre de Claus Peymann/Sik Sik,
le spectacle double de Carlo Cecchi.

 

«Si tu veux essayer de plaire à tout prix, tu pleures dès que tu en entends un tousser dans la salle! Si je peux te donner un conseil : pense à ta grand-mère et fais une œuvre!»
Céline Sallette, actrice dans après la répétition d'Ingmar Bergman mis en scène par Laurent Laffargue, à des étudiants en art venus voir le spectacle.

 

Le Magazine, l’émission de Lionel Esparza diffusée sur France Musique en direct de l’Athénée à l’occasion des voix d’Olivier Messiaen.

 

«Cette compagnie est un véritable collectif, une troupe où on travaille dans le sens de l'œuvre et non dans celui des individualités. C'est un dialogue constructif où tout le monde va dans la même direction.»
Jean-Philippe Salerio, le metteur en scène de l’opérette La Cour du Roi Pétaud, en entretien sur le blog.

 

Les bouts de bois que l’on frappe l’un contre l’autre dans
La Puce à l’oreille de Georges Feydeau mis en scène par Paul Golub pour faire un bruit de claque.

 

Les enfants partant du premier concert de Claire-Marie Le Guay, pianiste en résidence à l’Athénée: un deuxième concert a suivi, et vous pourrez la retrouver l’année prochaine!

 

Le lustre magnifique de l’opéra Les Enfants terribles de Jean Cocteau et Philip Glass mis en scène par Paul Desveaux.

 

«Dans En attendant Godot, chaque réplique ouvre mille portes…»
Patrick Zimmermann, comédien dans En attendant Godot de Samuel Beckett mis en scène par Bernard Levy, en entretien sur le blog.



La traduction française de la morale de Cosi fan tutte, l’opéra de Mozart et Da Ponte mis en scène par Yves Beaunesne et dirigé par François Bazola:
«Heureux celui qui, malgré les ennuis, arrive à prendre la vie du bon côté…»

 

Chantal et Gérard: c’est le prénom des deux spectateurs qui, après avoir vu Riders to the Sea de Ralph Vaughan Williams d’après John Millington Synge à l’Athénée, ont décidé de se rendre sur les îles d’Aran où se déroulait l’action de l’opéra.

Un concentré (et une sélection!) des effets sonores que l’on pouvait entendre dans La Cantatrice chauve, un opéra de Jean-Philippe Calvin d’après Eugène Ionesco mis en scène par François Berreur.
(Retrouvez la vidéo ici sur YouTube)

 


«À quel monde meilleur rêvez-vous? Et comment allez-vous le construire?»
étaient les questions posées pour le cinquième forum de discussion des jeunes organisé par l’Athénée: le 15 mai dernier, quatre cents lycéens ont ainsi pu débattre à l’Athénée avec Daniel Cohn-Bendit, François Durpaire, Susan Georges et Bruno Rebelle.

 

Après trois ans de résidence et quatre concerts cette saison à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, le Quatuor Psophos tire sa révérence avec le concert de clôture, Brahms/Strauss, dans le décor des Mains sales.



«Le théâtre de l’engagement, c’est peut-être vouloir défendre le texte dans un monde où les paroles sont sommées de laisser la place à l’image, où le fond cède à la forme. Mais quand il n’y a plus de paroles, c’est le début de la barbarie! C’est ce que nous combattons.»
Guy-Pierre Couleau, le metteur en scène des Mains sales de Jean-Paul Sartre et des Justes de Camus, en entretien sur le blog.

La troupe des Justes d’Albert Camus mis en scène par Guy-Pierre Couleau salue pour sa dernière représentation à l’Athénée.

Le public de la présentation de la saison 2009-2010 de l’Athénée commençant à sortir du théâtre: si vous n’avez pas pu y assister, cliquez ici pour découvrir les spectacles que vous propose l’Athénée à partir de septembre prochain!

 

 

Et vous, qu’avez-vous retenu de cette saison 2008-2009 de l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet? Pour nous le dire, cliquez ici et laissez un commentaire sur le blog!

Bon début de semaine à tous.


PS : des commentaires au billet de jeudi se sont ajoutés pendant le week-end, promis, je vous réponds aujourd’hui! Le sondage sur votre lecture du blog est toujours actif.

 

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