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La disparition des gardiens du phare

Posté le : 18 avr. 2017 18:45 | Posté par : Clémence Hérout
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Il n’y a plus âme qui vive sur les îles Flannan.

Ces quelque cinquante hectares rocailleux situés dans l’archipel des Hébrides au nord-ouest de l’Écosse sont d’ailleurs à peine visibles sur une carte :

 
 




 
 
On décide d’y ériger un phare à son point culminant, situé sur l’île Eilean Mòr : cela signifie « grosse île » en gaélique écossais, bien qu’elle fasse à peine cent cinquante mètres de long.
 
Il n’y a rien sur l’île, alors il faut construire les quais, escaliers et petite voie ferrée qui permettront d’acheminer les matériaux de construction, qui ont dû être remorqués directement depuis les bateaux par-dessus les falaises. Le chantier dure cinq ans, et le phare est terminé en décembre 1899.
 
Quatre marins retraités sont choisis pour garder le phare par équipe de trois : chacun passe six semaines dans le phare avant de partir en congé pour deux semaines à tour de rôle. C’est le navire Hespérus qui vient les chercher ou les ramener, apportant également le courrier et les vivres. Trois gardiens sont donc présents en permanence sur Eilean Mòr.



 
 
En décembre 1900, soit un an après la mise en service du phare, le quatrième gardien Joseph Moore revient sur Eilean Mòr après ses deux semaines de congé. Mais, pris dans une tempête, le navire Hespérus peine à approcher les îles Flannan.

Le 24 décembre, alors les rochers sont enfin en vue, les marins se rendent à l'évidence : le phare est éteint.
Il leur faut attendre encore deux jours pour que le navire réussisse à rejoindre le quai est de l’île : mais là, rien n’a été préparé pour assurer l’amarrage de l’Hespérus. Malgré la sirène déclenchée sur le navire, personne ne sort du phare.
 
Pour connaître la suite de l’énigme de la disparition des îles Flannan, il faut aller voir The Lighthouse, un opéra de Peter Maxwell Davies inspiré de cette histoire vraie. À partir de vendredi à l’Athénée.
 
Bonne soirée !
 
 
Clémence Hérout