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Champagne et moquette

Posté le : 02 déc. 2014 06:42 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie : La Danse du diable

L’autre jour, alors que nous regardions les spectateurs entrant en salle pour La Danse du diable de Philippe Caubère, Patrice Martinet, directeur de l’Athénée, m’a raconté une anecdote qui m’a fait hurler de rire.

Philippe Caubère est déjà venu à l’Athénée : la première fois, c’était en septembre 1994 pour Le Roman d’un acteur.

À la fin des représentations, pour saluer l’énorme succès du spectacle, l’Athénée avait décidé de commander un nabuchodonosor.
“C’est quoi, un nabuchodonosor ?” vous demandez-vous peut-être (en tout cas, moi, c’est ce que j’ai demandé à Patrice) : eh bien, c’est une bouteille de champagne de 15 litres. Elle équivaut à vingt bouteilles ordinaires, mesure 75 cm (mais oui, jusqu’à vos mi-cuisses si vous faites la même taille que moi) et pèse plus de 10 kilos.

Bref, tout le monde était réuni à la fin de la dernière représentation autour de l’énorme bouteille, quand quelqu’un a émis l’idée festive (mais stupide, comme vous le verrez par la suite) de la sabrer. L’employée du fournisseur de champagne a bien essayé de s’y coller, mais un ami de Philippe Caubère a insisté pour prendre les choses en main.

Dominique, le directeur technique de l’Athénée, a pensé à intervenir pour arrêter l’opération : mais, comme il me l’a raconté un peu plus tard, il n’en a pas vraiment eu le temps. Le monsieur à gros bras s’était déjà mis en position avec un petit sabre et, dans un grand mouvement, a.... explosé la bouteille.

C’est ainsi que cinquante personnes se sont retrouvées debout, en cercle, à regarder en silence quinze litres de champagne détremper nonchalamment la moquette.

Il se trouve que l’Athénée avait également commandé de la nourriture japonaise pour accompagner le champagne. Dans le silence hébété, on a donc pu entendre la voix de Jano, régisseur général, prédire sur un ton consterné : “oh là là, mes pauvres, vous allez avoir beaucoup de sushis”. Mais je ne sais pas si beaucoup de gens ont ri.


Clémence Hérout