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Pleins feux

C'est juste une illusion

Posté le : 29 mars 2017 06:00 | Posté par : Clémence Hérout
Catégorie :

Pierrot lunaire de Schönberg se joue jusqu’à vendredi à l’Athénée dans une version pour marionnettes de bunraku.

Je vous expliquais la semaine dernière les grands principes du bunraku, cette forme de théâtre japonais traditionnel mettant en scène de grandes marionnettes manipulées par plusieurs personnes.
 

Les marionnettes en cours de fabrication. Photo : Katia Rezac.
 
 
Le metteur en scène Jean-Philippe Desrousseaux l’a choisi pour ce spectacle parce qu’il trouve qu’il se rapproche de l’esthétique de Schönberg, mais qu’il apprécie aussi ses spécificités :

« Je m’intéresse à toutes les sortes de marionnettes. La place du marionnettiste est particulièrement passionnante dans le bunraku, car il est indispensable d’y être trois alors qu’un marionnettiste est généralement seul sur une marionnette. Il faut d’abord réussir à créer une coordination et une respiration à trois.

Les marionnettes en cours de fabrication. Photo : Katia Rezac.
 
 
Mais en plus, en tant que spectateur, quand on regarde un spectacle de bunraku, on voit les marionnettistes tout en les oubliant. J’aime cette forme d’“illusion avouée”, pour reprendre la formule d’Antoine Vitez : on croit vraiment à la vie des poupées… »
 
Les marionnettes utilisées dans Pierrot lunaire n’ont pas été construites au Japon, mais en Tchéquie, par l’artisan Petr Rezac.
 
 

 
 Les marionnettes en cours de fabrication. Photo : Katia Rezac.
 
 
Jean-Philippe Desrousseaux explique son choix : « Je travaille beaucoup avec lui : il est rompu à tous les styles de marionnettes, y compris le bunraku. Les Tchèques ont une tradition de marionnettes très forte en général. »

Vous pouvez voir Pierrot lunairedirigé par Takénori Némoto et mis en scène par Jean-Philippe Desrousseaux encore ce soir, demain et vendredi ! Bon mercredi.

Clémence Hérout
 
PS. Vous avez Jean-Louis Aubert dans la tête ? Je vous en prie, ça me fait plaisir.