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À mourir de rire

Posté le : 21 janv. 2017 12:00 | Posté par : Clémence Hérout
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J’ai commencé à vous parler la semaine dernière du théâtre napolitain, dont Eduardo de Filippo est le plus célèbre représentant.

Né en 1900 à Naples, il fonde sa compagnie avec son frère et sa sœur trente ans plus tard : ils ne joueront pratiquement que ses pièces et, après la seconde guerre mondiale, tournent à l’international. Acteur et metteur en scène, son talent exceptionnel de comédien cache un temps celui d’écrivain.

Inscrites dans la tradition du théâtre napolitain et écrites en dialecte napolitain ou en italien (mélangeant parfois les deux !), ses pièces se situent souvent à Naples, ce qui ne les empêche pas d’évoquer des sujets universels comme les conflits familiaux, la survie dans la guerre, la mafia, le mariage, le pouvoir ou les relations affectives et sociales.

Ses textes prennent en particulier un tour plus sombre après la guerre, leur caractère comique cachant un profond pessimisme et des critiques à peine voilées de la société. Pleins d’ironie et d’humour noir, ils mettent souvent la mort en scène dans des atmosphères dérangeantes à la fois joyeuses et amères. Radical sous un abord léger, Eduardo De Filippo a souvent été comparé à Molière.

Il vous reste deux représentations aujourd’hui, à 16 h et 20 h, pour découvrir Dolore sotto chiave et Pericolosamente mis en scène par Francesco Saponaro dans la salle Christian Bérard de l’Athénée. C’est également la dernière d’Elvira (Elvire Jouvet 40) mis en scène par Toni Servillo.

Bon week-end !
 
Clémence Hérout