le blog de l'athénée

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Coulisses

Dans les coulisses de l'Eden

Posté le : 24 mai 2018 19:55 | Posté par : Clémence Hérout
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Grosse actualité pour l’Athénée : 23 rue Couperin à peine terminé, c’est le cabaret Eden Teatro qui commence ce soir, avant l’annonce de la saison 2018-2019 qui aura lieu après-demain ! Vous êtes donc les bienvenus ce samedi de 14h à 18h pour découvrir la nouvelle saison autour d’un goûter.

Une demi-heure avant la représentation, j’étais dans les coulisses du spectacle pour une vidéo diffusée en direct sur nos pages.

Pour découvrir les coulisses, les costumes et une partie de l’équipe technique au travail, vous pouvez vous rattraper en différé ici ou ci-dessous !

 
 
 
Eden Teatro de Raffaelle Viviani mis en scène par Alfredo Arias se joue jusqu’à mardi. N’oubliez pas que, pour continuer à recevoir mes articles, il faut cliquer sur « oui, je confirme » tout en haut de ce mail ! Sans action de votre part, votre adresse sera retirée de notre liste.

À très vite.
 
Clémence Hérout

Coup de théâtre

Les nouveaux monstres

Posté le : 19 mai 2018 06:00 | Posté par : Clémence Hérout
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C’est mieux, mais pas encore ça : n’oubliez pas de cliquer sur « oui je confirme » ci-dessus pour continuer à recevoir nos articles ! Si vous l’avez déjà fait une fois, il est inutile de le refaire.

Nous discutions jeudi soir avec Karim Bel Kacem, auteur et metteur en scène de 23 rue Couperin, sur le matériau documentaire à partir duquel il a construit son spectacle. Lorsque je lui ai demandé plus de précisions sur le « regard idiot » qu’il dit chercher à développer sur la cité, voici ce qu’il m’a répondu :

« Je ne mène pas un projet documentaire recherchant l’objectivité, préférant plutôt définir une subjectivité à mettre en place. J’ai commencé à travailler sur les éléments constitutifs de mon quartier, à savoir le fait qu’il s’agit d’un ancien pigeonnier et que chaque immeuble porte le nom d’un compositeur.
Il me semblait poétiquement et politiquement intéressant, sans porter de jugement de valeur ou anticiper une solution ou des explications, d’adopter un point de vue animal. D’où le sous-titre du spectacle, “point de vue d’un pigeon sur l’architecture”. L’animal observe les choses humaines sans forcément les interpréter. D’ailleurs, j’ai découvert ensuite le roman Anima de Wajdi Mouawad, qui s’ouvre sur une scène violente décrite du point de vue d’un chat. Je ne dirais pas qu’il n’y a pas d’affect, mais il n’y a en tout cas pas d’affect humain. C’est très beau dans la façon de raconter la violence. »


 (c) Think Tank Théâtre
 
Karim a également pour ambition de monter plusieurs spectacles ensuite, sur la thématique des « nouveaux monstres », qu’il présente ainsi :

« c’est une observation engagée. Je me suis rendu compte que mon quartier d’Amiens Nord est l’un des dégâts collatéraux du libéralisme. On a fait venir des gens pour bosser dans nos usines ou reconstruire le pays : une fois le travail terminé, ils se sont retrouvés là et sont restés dans ces quartiers. On a sacrifié des êtres humains au nom d’une économie.

Dans le même état d’esprit, j’ai commencé à créer une pièce sur des camgirls [personnes faisant commerce de leur corps par internet, NDLR] en Roumanie, qui est une invention pure et dure du libéralisme à l’échelle mondiale.
En gros, des Américains dirigent des sites internet sur lesquels ils engagent des femmes pour des Occidentaux qui paient 4,99 euros pour voir une Roumaine se déshabiller. Avec l’autrice Caroline Bernard, nous avons réalisé vingt interviews de camgirls et montons un projet artistique, Eromania, sur le parcours de trois de ces filles. Cette idée des nouveaux monstres, c’est un moteur — je mets “monstres” entre guillemets, car ce sont des symptômes et non le problème lui-même. » 

Il vous reste la représentation de ce soir pour voir 23 rue Couperin ! Bon week-end à tous.
 
Clémence Hérout

Coup de théâtre

Avant le démantèlement

Posté le : 17 mai 2018 22:35 | Posté par : Clémence Hérout
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23 rue Couperin se joue jusqu’à samedi à l’Athénée. Le spectacle part de l’expérience de son auteur et metteur en scène Karim Bel Kacem, qui explique que c’est la destruction programmée des barres d’immeubles du quartier d’Amiens Nord, où il a grandi, qui a constitué le point de départ du spectacle :

« il s’agit de profiter de que ce qui est appelé à disparaître en tant qu’espace uniforme, et d’interroger les gens avant l’éclatement. J’anticipe une forme d’introspection, car il y a plus de choses à observer maintenant, aux portes du démantèlement, qu’après le démantèlement — même si j’aurais aussi pu réaliser le projet après l’éclatement des barres. Qu’est-ce que la prévision du démantèlement crée chez les gens ? »


 (c) Isabelle Meister
 
 
Pour autant, Karim Bel Kacem ne souhaite pas définir son travail comme du théâtre documentaire : « je n’ai rien contre le théâtre documentaire. C’est simplement que, dans l’expression scénique, je ne souhaitais pas adopter cette forme ». Il emploie en revanche le terme de « théâtre documenté », car le spectacle utilise bien un matériau documentaire.

Pour écrire le texte et le spectacle, Karim a ainsi mené des entretiens avec les gens du quartier, mais aussi des bandes vidéos tournées par un couple d’Amiénois qui a créé l’association Canal Nord en 1984, au 9e étage de la barre Couperin. Si Karim ne connaît pas le but initial de leur démarche, ces deux personnes ont filmé le quartier pendant vingt ans.

« Ils ont TOUT filmé, y compris des choses anecdotiques. J’ai regardé les bandes en sélectionnant des extraits qui me touchaient, sachant que je voulais aussi donner à entendre les habitants de chacune des barres et des gens d’âges, origines, conditions… différents. Mais même un extrait où quelqu’un commente juste les flocons de neige qu’il voit par la fenêtre, ça me touche. »

Quant aux entretiens, ils ont été menés sans grille de questions prédéterminées et ont visé autant des copains d’enfance de Karim que l’aujourd’hui député François Ruffin, le représentant de la communauté des harkis ou un ancien maire adjoint. Ces interviews ayant été filmées, Karim confie sa volonté d’en faire une exposition. « En tout cas, je voulais partir de l’individu pour aller vers le collectif ».

Karim souligne aussi qu’il souhaite développer un « regard idiot » : nous verrons plus en détail ce qu’il veut dire dans le prochain article, sachant qu’il ne reste plus que deux représentations de 23 rue Couperin qui se termine ce samedi !

Bonne soirée.

Clémence Hérout

Entretien

Les pigeons sont nos amis

Posté le : 15 mai 2018 21:30 | Posté par : Clémence Hérout
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La première de 23 rue Couperin a eu lieu ce soir.
Une heure avant le début du spectacle, je filmais au bar de l’Athénée l’éleveur d’oiseaux Tristan Plot avec Mimosa, l’un de ses pigeons -car oui, des oiseaux jouent aussi dans le spectacle.

Nous avons parlé avec Tristan de la façon dont il éduque ses oiseaux, comment il vit avec eux, des différences entre espèces, et bien sûr de cette question fondamentale : les pigeons sont-ils vraiment aussi cons qu’on le dit ?


La vidéo a été diffusée en direct sur Facebook et Twitter, et est disponible en différé sur YouTube.
 
 
23 rue Couperin écrit et mis en scène par Karim Bel Kacem et dirigé par Alain Franco et l'ensemble Ictus se joue jusqu’à samedi !

 
Clémence Hérout

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