le blog de l'athénée

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La corde verte du lapin qui siffle

Trouble à l'Athénée

Posté le : 08 juin 2018 18:00 | Posté par : Clémence Hérout
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Les deux opéras Trouble in Tahiti de Bernstein (qui a entre autres composé West Side Story) et Manga-Café de Pascal Zavaro, compositeur français né en 1959, commencent ce soir dans une direction de Julien Masmondet et une mise en scène de Catherine Dune.

Trois heures avant la représentation, je filmais le plateau en direct pour vous montrer l'équipe technique à l'œuvre. Diffusée sur nos pages Facebook et Twitter, la vidéo a donné lieu à quelques commentaires de spectateurs en direct (c'est à eux que vous m'entendrez répondre) : comme vous le verrez, il y est beaucoup question de poireau.

 
Si vous ne voyez pas la vidéo, vous pouvez cliquer .
 
Trouble in Tahiti et Manga-Café commencent ce soir et se jouent jusqu'à jeudi 14 !

Bon week-end.
 
Clémence Hérout

Perspective

La fabrique des crétins

Posté le : 28 mai 2018 18:05 | Posté par : Clémence Hérout
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Si vous allez demain voir le cabaret Eden Teatro à l’Athénée (je dis « demain » parce qu’il ne reste précisément plus que la représentation de demain), vous commencerez par entendre un autre texte de son auteur Raffaelle Viviani, où il compare cinéma et théâtre en craignant que le cinéma soit une fabrique à crétins.

Pour le plaisir de le contredire, je vous propose un florilège de belles scènes de cabaret au cinéma.

Si vous n’avez pas vu Les Feux de la rampe de Charlie Chaplin, le caractère burlesque de cette scène avec Chaplin et Buster Keaton ne doit pas vous tromper sur le caractère sombre et testamentaire de ce film magnifique (je pèse mes mots) de 1952.
 
Si vous ne voyez pas la vidéo, cliquez ici.

 
 
En 1957, Audrey Hepburn réalise dans Funny Face (Drôle de frimousse) de Stanley Donen une danse pour le moins expérimentale dans un café parisien pour prouver au personnage de Fred Astaire que la danse est un moyen d’expression :
 
Si vous ne voyez pas la vidéo, cliquez ici.

 
 
Toujours à Paris, mais avec son style bien à lui (moins sobre, dirons-nous), Baz Lurhmann proposait en 2001 sa vision du Moulin Rouge avec Nicole Kidman :

Si vous ne voyez pas la vidéo, cliquez ici.
 
 
 
Dans Tournée, Mathieu Amalric donne à voir le milieu du new burlesque (2010) :
 
Si vous ne voyez pas la vidéo, cliquez ici.

 
 
Après un beau moment de solitude, Jim Carrey propose une interprétation très personnelle d’Elvis Presley dans Man on the Moon de Milos Forman (1999) :
 
Si vous ne voyez pas la vidéo, cliquez ici.

 
 
Et bien sûr, on ne pouvait terminer cette sélection subjective sans le bien nommé Cabaret de Bob Fosse sorti en 1972, où le personnage de Liza Minelli se produit dans le Berlin des années 1930.
 
Si vous ne voyez pas la vidéo, cliquez ici.

 
 
Un petit bonus juste pour le plaisir de donner raison à Raffaelle Viviani et de vous faire saigner des yeux et des oreilles, dans la lignée de ce formidable Carmen avec Beyoncé dont je vous avais parlé il y a quelques mois, un extrait de Glitter Mariah Carey chante dans un club.
 
Si vous ne voyez pas la vidéo, cliquez ici (ou pas, finalement)

 
En espérant vous avoir mis l’eau à la bouche pour aller voir le cabaret napolitain mis en scène par Alfredo Arias demain à 19 h, je vous souhaite une excellente semaine.
 
Clémence Hérout

Coulisses

Dans les coulisses de l'Eden

Posté le : 24 mai 2018 19:55 | Posté par : Clémence Hérout
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Grosse actualité pour l’Athénée : 23 rue Couperin à peine terminé, c’est le cabaret Eden Teatro qui commence ce soir, avant l’annonce de la saison 2018-2019 qui aura lieu après-demain ! Vous êtes donc les bienvenus ce samedi de 14h à 18h pour découvrir la nouvelle saison autour d’un goûter.

Une demi-heure avant la représentation, j’étais dans les coulisses du spectacle pour une vidéo diffusée en direct sur nos pages.

Pour découvrir les coulisses, les costumes et une partie de l’équipe technique au travail, vous pouvez vous rattraper en différé ici ou ci-dessous !

 
 
 
Eden Teatro de Raffaelle Viviani mis en scène par Alfredo Arias se joue jusqu’à mardi. N’oubliez pas que, pour continuer à recevoir mes articles, il faut cliquer sur « oui, je confirme » tout en haut de ce mail ! Sans action de votre part, votre adresse sera retirée de notre liste.

À très vite.
 
Clémence Hérout

Coup de théâtre

Les nouveaux monstres

Posté le : 19 mai 2018 06:00 | Posté par : Clémence Hérout
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C’est mieux, mais pas encore ça : n’oubliez pas de cliquer sur « oui je confirme » ci-dessus pour continuer à recevoir nos articles ! Si vous l’avez déjà fait une fois, il est inutile de le refaire.

Nous discutions jeudi soir avec Karim Bel Kacem, auteur et metteur en scène de 23 rue Couperin, sur le matériau documentaire à partir duquel il a construit son spectacle. Lorsque je lui ai demandé plus de précisions sur le « regard idiot » qu’il dit chercher à développer sur la cité, voici ce qu’il m’a répondu :

« Je ne mène pas un projet documentaire recherchant l’objectivité, préférant plutôt définir une subjectivité à mettre en place. J’ai commencé à travailler sur les éléments constitutifs de mon quartier, à savoir le fait qu’il s’agit d’un ancien pigeonnier et que chaque immeuble porte le nom d’un compositeur.
Il me semblait poétiquement et politiquement intéressant, sans porter de jugement de valeur ou anticiper une solution ou des explications, d’adopter un point de vue animal. D’où le sous-titre du spectacle, “point de vue d’un pigeon sur l’architecture”. L’animal observe les choses humaines sans forcément les interpréter. D’ailleurs, j’ai découvert ensuite le roman Anima de Wajdi Mouawad, qui s’ouvre sur une scène violente décrite du point de vue d’un chat. Je ne dirais pas qu’il n’y a pas d’affect, mais il n’y a en tout cas pas d’affect humain. C’est très beau dans la façon de raconter la violence. »


 (c) Think Tank Théâtre
 
Karim a également pour ambition de monter plusieurs spectacles ensuite, sur la thématique des « nouveaux monstres », qu’il présente ainsi :

« c’est une observation engagée. Je me suis rendu compte que mon quartier d’Amiens Nord est l’un des dégâts collatéraux du libéralisme. On a fait venir des gens pour bosser dans nos usines ou reconstruire le pays : une fois le travail terminé, ils se sont retrouvés là et sont restés dans ces quartiers. On a sacrifié des êtres humains au nom d’une économie.

Dans le même état d’esprit, j’ai commencé à créer une pièce sur des camgirls [personnes faisant commerce de leur corps par internet, NDLR] en Roumanie, qui est une invention pure et dure du libéralisme à l’échelle mondiale.
En gros, des Américains dirigent des sites internet sur lesquels ils engagent des femmes pour des Occidentaux qui paient 4,99 euros pour voir une Roumaine se déshabiller. Avec l’autrice Caroline Bernard, nous avons réalisé vingt interviews de camgirls et montons un projet artistique, Eromania, sur le parcours de trois de ces filles. Cette idée des nouveaux monstres, c’est un moteur — je mets “monstres” entre guillemets, car ce sont des symptômes et non le problème lui-même. » 

Il vous reste la représentation de ce soir pour voir 23 rue Couperin ! Bon week-end à tous.
 
Clémence Hérout

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